29/01/2025 Kikongo Bingana sambanu : Par KIMOKO KYA BA NLONGO
LA MAISON DE L’ETRANGÉ
Mama, Tata, il est également bon pour un voyageur de prendre suffisamment de provisions quand il voyage. Il est dit en kongo : « NZENZA NZO ANDI NKUTU » ou « La maison de l’étranger c’est son sac»
C’est pourquoi les ancêtres nous ont rappelé que Nzambi A Mpungu Tulendo a dit : J’enverrai des Messagers, des Ntumwa, des Nlongi, des Prophètes, des Niakisi et des Mpeves ; ils tueront les uns et persécuteront les autres.
Ils vous ont parlé et vous n’avez pas écouté, vous n’avez pas prêté l’oreille pour écouter les différents messages. L’interprétation de leurs textes ou de leurs paroles reste personnelle à chacun d’eux.
Mama, Tata souvenez vous que pour être en mesure de recueillir les mythes, les légendes et les contes, il nous faut une connaissance suffisante de la langue utilisée. Il n’est pas cependant nécessaire d’être expert de la langue mais il faut suivre le cheminement de la pensée.
Il est dit en kongo, « WA TA NGANA, BANGULA » ou toute parole spirituelle a un sens littéral et un sens caché.
A chaque peuple sa culture.
Il est dit en kongo, « KOTO DIANGANA KA DISIETULWA NSINGA KO », autrement dit en français : « On ne file pas sur le genou d’autrui. ».
Tous ces actes, toutes ces paroles qui nous paraissent à l’inverse de ce qu’ils veulent nous enseigner ne valent que par leur interprétation.
Certains ont dit : Je suis venu jeter un feu sur la terre. Pensez-vous que je sois venu apporter la paix ?
Non, vous dis-je, mais la division. Le père contre le fils et le fils contre le père,
Il est donc essentiel pour nous de savoir interpréter leurs messages. Chacun d’entre eux peut nous apporter une étincelle de lumière, ils ne sont pas différents mais complémentaires, je dirai même indispensables les uns pour les autres.
Chacun possède une part de vérité que nous nous efforçons de comprendre, l’important ne sont pas les mots mais leur compréhension autrement dit en kongo : « SAMU KU NTELO NA KU NGUILU »
Il était une fois, une femme qui voulait manger un « trois pièces », elle alla dans un restaurant du quartier commander ce magnifique plat.
En effet ce « trois pièces » est composée du poisson sale, « MFUMBU » : de légume bio et de la pâte d’arachide. Elle trouvait la restauratrice vraiment talentueuse mais pensait cependant que le prix était un peu élevé…
Elle contacta la restauratrice et lui dit : « Je pense que vous devriez le vendre à un prix plus raisonnable, car le poisson ne coûte pas si cher, la pâte doit coûter tant, les légumes doivent coûter ceci.
J’ai même compté le prix de vos trois pièces. Contre toute attente la restauratrice accepta et conclue. »
« On emballe la nourriture dans la barquette ». Petit récipient léger et rigide utilisé pour le conditionnement de produits alimentaires. La dame se trouva fort ravie de sa négociation.
Arrivée à la maison elle constata dans la barquette : un morceau de poisson salé, du « Koko » ce sont des « légume qui poussent dans la foret » et une boite de pate d’arachide.
Mécontente elle appela la restauratrice qui lui répondit : « Chère madame, vous avez reçu exactement ce que vous avez payé.
Si vous pensez qu’il manque quelque chose il vous en coûtera un petit supplément ! »
En effet : « Quand tu achètes de la nourriture, tu n’achètes pas seulement les composantes. Tu achètes aussi du savoir-faire, du temps, de la peine et de la création ! »
Allons seulement !
Matondo !